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La Presse (Canada) 1969/04/24

MME PAUL MAURIAT: UNE VIE REMPLIS DE MUSIQUE ET D'IMPRÉVU
par Anne Richer


Mme Paul Mauriat est ravie d'être au Canada, "Ce pays découvert au temps de l'enfance à travers les romans". Maintenant les rues de Montreal, malgré la grisaille du temps, lui donnent l'impression de vivre un vieux rêve.
Cette femme mène depuis 17 ans, aux côtés de Paul Mauriat, une vie remplie de musique, de voyages, d'imprévu. Petite, les cheveux châtain sombre, les yeux noisette, elle possède dans le regard et dans la voix, un calme et une douceur qui envoûtent. La nature impulsive du mari artiste y a trouvé son catalyseur. On la devine présente à tous les moments de sa vie. Présente et effacée. Elle est le contraire du genre envahissant. "Chez moi à Neuilly, en banlieue de Paris je vis simplement. Le métier de mon mari l'oblige à des absences spasmodiques et à des retours plus ou moins prolonges. Nous avons alors de grandes journées pour être ensemble".
Mme Mauriat ne travaille plus depuis cinq ans. Autrefois dans l'enseignement, elle a préféré ces dernières années s'occuper de son mari et sur le plan professionnel lui servir de secrétaire et de collaboratrice. La maison est constamment remplie d’enfants qui ne sont pas les leurs, mais des neveux et des nièces de passage. Les réunions familiales se déroulent toujours sur le ton sympathique de l’amitié et de la camaraderie. Dans cette ambiance, au coeur même des problèmes de leur temps, le couple Mauriat a su trouver sa forme de contestation. C'est ainsi qu'en mai on pouvait les rencontrer elle au milieu des professeurs et lui avec les musiciens, chacun cherchant la réponse aux problèmes de Paris.
Pour elle, l’amour et le bonheur sont d'abord nécessaires. La confiance réciproque aussi. Une confiance tranquille basée sur le respect de l’autre, sans question, sans reproche.
"La carrière de mon mari a pris beaucoup d'ampleur ces dernieres années, pourtant il est resté le même homme.
C'est un perfectionniste, un artiste complet. Il est bohème, versatile. C'est ce qui me plait le plus chez lui".
Après cet éloge, Mme Mauriat sourit. On ne parle plus d’elle et on devine que c'est là ce qu'elle préfère...

La Presse (Canada) 1970/11/12

PAUL MAURIAT A LUI AUSSI SES JEUNES
P. V.


Même si le chef d’orchestre Paul Mauriat a fait sa spécialité de populariser "la belle musique", comme on se tue à le répéter à CKVL-FM, et même si sa version de "Love is Blue" n’a jamais fait les meilleurs moments d'un Pop Festival, il n’en demeure pas moins qu’il arrive à intéresser un public de jeui nés.
"Depuis le début de ma tournée aux Etats-Unis, c’est devant les publics de jeunes que j’ai eu le plus souvent des "standing ovations". Bien sûr, ce ne sont pas les jeunes chevelus..."
Paul Mauriat est en tournée aux Etats-Unis depuis septembre. Il donne des spectacles sept ou huit fois par semaine, tantôt dans des universités, tantôt dans des salles de concert. Il avait quelques jours de libres et il en a profité pour venir faire un peu de promotion à Montréal, pour par les des spectacles qu'il I donnera à la Place des Arts à la fin de ce mois.
Après quoi il complétera sa tournée nord-américaine. Et, avant de rentrer à Paris en décembre, il passera par Hollywood, où on lui a proposé d'écrire une musique de film.
"Depuis environ trois ans mon année de travail se partage à peu près ainsi: trois ou quatre mois de tournée, quelques mois à travailler dans les studios d’enregistrement pour les trois microsillons que je prépare à chaque année ainsi que pour mon microsillon spécial annuel – Cette année c’est un disque consacré aux oeuvres de Chopin. Et je m’organise pour prendre un mois de vacances à ma villa de Saint-Cyprien, près de Perpignan, où j’ai ancré mon bateau, que j’ai baptisé "Love Is Blue" d’ailleurs."
Pour au moins les cinq prochaines années Paul Mauriat se souhaite plusieurs propositions de musiques de films et la possibilité de faire encore plusieurs autres tournées en Amérique.
"J’aimerais bien pouvoir présenter autant de spectacles en France, mais la situation pour nous, les chefs d'orchestres ne s’est pas encore vraiment améliorée: il y a quelques temps les radios ont décrété que tous les orchestres français étaient mauvais..."

Les nouvelles de Moscou (URSS), 1978/01/28
MOSCOW APPLAUDIT PAUL MAURIAT
PAUL MAURIAT: VOUS H'AVEZ PAS D'IDOLES ET VOTRE PUBLIC EST JUSTE
Par Tatiana Boutkovskaïa


Le grand orchestre de Paul Mauriat est en Union Soviétique paur la première fols. Cet ensemble de musique légère, que Mauriat a créé en 1965, fait des tournées dans de nombreux pays, Il a ses disques d'or 11 a reçu le grand prix du disque en France et la décoration du M.I.D.E.M. Nous connaissons cet orchestre grîce aux disques qui sont sortis dans notre pays. Paul Mauriat est venu en U.R.S.S. en 1907 avec Mireille Mathieu. Il a composé de nombreux airs que les plus grands chanteurs français incluent dans leur répertoire. Bon arrangeur, il a collaboré de longues années ivec Chevalier, Aznavour et Dalida. Les Soviétiques se rappellent bien sa chanson "Quand fera-t-il jour camarade" interprétée par Mireille Mathieu avec les Choeurs de l'Armée soviétique.
Les concerts qui ont eu lieu k Moscou comprennent des oeuvres de dlffé-entesépoques: airs de films, mélodiesonnues du répertoire des Beatls, pots-pourris de mélodies brésiliennes et, bien sûr, compositions de Paul Mauriat.
Paul Mauriat s'est révélé brillant chef d'orchestre et pianiste. Son ensemble est formé de musiciens de différents pays. Le public soviétique se rappellera longtemps de ces talentueux musiciens.
Le correspondant des Nouvelles de Moscou a interviewé Paul Mauriat. Voici ce qu'il a dit:
- C'est Avec un grand plaisir que je suis revenu en Union Soviétique, pays qui m'a fortement Impressionné lois de la première visite que j'ai faite avec Mireille Mathieu. Il faut dire que 1967 a marqué un tournant dans notre activité et, dans une certaine mesure, la tournée en U.R.S.S. a contribué à notre ascension sur l'Olympe musical.
Sachant que votre public est bienveillant, mais aussi exigeant, j'avais un trac immense avant le premier concert et j'ai été heureux de l'accueil enthousiaste qui nous a été réservé.
Tout comme la fois passée, le public soviétique, qui comprend et connaît si bien la musique, m'a stupéfait. En général je dois noter que les Soviétiques sont très cultivés, ils aspirent à apprendre et è connaître le plus possible, et ce n'est pas un lntérét gratuit, mais plutôt celui de gens instruits et informés. Je sais qu'en Union Soviétique il y a beaucoup de musiciens de talent. Cela se comprend, car dés l'âge le plus tendre quand les premières pousses du talent naissent chez l'enfant, vous faites tout pour le diriger et le développer: on m'a raconté qu'il y a dans votre pays un énorme réseau d'écoles de musique, d'écoles pédagogiques et d'Instituts. C'est très important d'éduquer et de préserver les talents.
Je crois que le public soviétique n'a pas du tout d'opinions arrêtées. Par exemple, si dans un même programme comprenant une vedette et un interprète Inconnu du grand public, c'est ce dernier qui chante le mieux, le public donne toute 6a sympathie à celui qui l'a méritée de droit... A la différence de l'Occident vous n'avez pas d'idoles et le public est juste Grâce à leur grande culture, les spectateurs peuvent juger objectivement. Plus encore, chez vous il n'y a pas de campagne orchestrée djns la ptesse pour mettre un artiste sur le piédestal et en renverser un autre. Cette qualité est propre uniquement au public et à la presse soviétiques.



 

Etudes Soviétiques #361 (URSS), 1978, Avril
URSS – FRANCE. PAUL MAURIAT A MOSCOW
Par Tatiana Boutkovskaïa
Photos de A. Ptitsyne


L'orchestre dirigé par Paul Mauriat a effectué une tournée en Union Soviétique. Ce fut un événement dans la capitale de l'U.R.S.S. où 20.000 personnes ont assisté à ces concerts, ce qui atteste de la popularité de l'ensemble instrumental français.
Avant de regagner la France, Paul Mauriat a accordé une interview à Taticna Boutkovskaïa.
- C'est avec plaisir, a déclaré Paul Mauriat que j'ai retrouvé l'Union Soviétique. C'est un pays qui m'avait beaucoup impressionné lors d'une première visite effectuée en 1967 avec Mireille Mathieu. Je garderai toujours dans mon coeur le souvenir de Léningrad et de ses nuits blanches que nous passions à nous promener dans les rues de cette ville belle entre toutes. Le jour, nous répétions, le soir nous donnions des concerts... Chose étrange, à ce régime nous ne sentions pas la fatigue, car nous étions amoureux, amoureux de Léningrad...

Question: Monsieur Mauriat, connaissez-vous les oeuvres des compositeurs soviétiques et avez-vous eu l'occasion de vous occuper de l'arrangement d'oeuvres d'auteurs soviétiques?
Paul Mauriat: Malheureusement, la musique soviétique de variétés est pratiquement inconnue en France. Je sais que vous avez beaucoup de compositeurs, d'artistes-interprètes intéressants. Je puis même en juger par la quantité de disques de variétés que j'ai achetés au cours de mon séjour à Moscou. De retour en France, je les écouterai attentivement et, je l'espère, un disque d'arrangements de chants soviétiques contemporains verra le jour. En général, je voudrais comprendre à travers les disques où en est actuellement la musique de variété soviétique. En 1967, j'avais gravé un disque avec 12 oeuvres d'auteurs russes et soviétiques parmi lesquelles se trouvaient aussi " Le temps du muguet " qui eut un immense succès en France.

Question: Quelles impressions gardez-vous de vos contacts avec le public soviétique?
Paul Mauriat:
Le public soviétiqu est bienveillant mais exigeant. J'ai pu constater qu'il était très objectif : il attache de l'importance au talent exprimé par l'artiste et non à sa renommée. J'en ai été moi-même témoin, lorsque, dans un concert, le programme comportait une vedette et un interprète moins connu. Le public a accordé sa préférence à ce dernier qui a brillé par une interprétation intéressante, il faut aussi souligner que la presse soviétique n'organise pas de campagne systématique destinée à former d'avance une opinion.

L'Union Soviétique est un pays de grande culture musicale. Les gens veulent apprendre et voir le plus possible. Il ne s'agit pas d'un intérêt gratuit, mais instructif, de l'intérêt d'hommes formés, éduqués musicalement. Je sais qu'il y a en U.R.S.S. de nombreux écoles et instituts de musique. Et il est très important de cultiver le talent, d'en prendre soin.
En 1967, lorsque nous étions venus avec Mireille Mathieu, nous avions un peu plus de temps libre, et j'ai pu faire la connaissance de musiciens de jazz à Kazan et à Léningrad. Ils jouaient en professionnels la musique de jazz. Les jeunes connaissent le pop et le rock. Ils sont parfaitement au courant de toutes les formations de variétés d'Occident. D'ailleurs, j'ai été très surpris de constater que dans votre pays on connaisse si bien tous les courants, toutes les tendances ultramodernes de la musique légère à l'étranger. Ce serait bien que des ensembles soviétiques de variétés se produisent en France. Ils méritent d'être vus et entendus.

Photo 1: Cette photographie de son orchestre a été dédicacée par Paul Mauriat à l'Intention des lecteurs d'"Etudes Soviétiques".

Photo 2: A l'issue du concert d'adieu qu'il a donné à Moscou, Paul Mauriat a reçu en cadeau un samovar russe miniature.
 

 

PAUL MAURIAT A MOSCOU
Photos par Sergei Smirnov

- Le public dans la concert hall "La Russie" répond maestro ovation

- Avec l'initiateur de la visite - compositeur Nikita Bogoslovsky

- Paul Mauriat sur la promenade au couvent Novodievitchi

- Paul et Irène Mauriat explorent le quartier du Kremlin de Moscou


e-mail: mail@paulmauriat.ru


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